Géographie et Histoire de la Ville de Mouchin

Bordée, à l'ouest, par l'affleurement crétacé du Mélantois et, à l'est, par les plaines secondaires de craie et de craie marneuse du Hainaut et du Cambrésis, la Pévèle est constituée de terrains argileux du tertiaire, entourés de sables landéniens. Mouchin s'y trouve presque au centre, dans ce qui fut la grande forêt charbonnière du Moyen-Âge.

L'histoire de notre village reste à écrire avec, nous l'espérons, votre aide. Toutes les contributions : souvenirs personnels, photos, documents, seront les bienvenues. Pour notre part, nous continuerons à parcourir le vaste monde, ainsi que les archives municipales (quand-même plus proches !), pour vous permettre de toujours mieux connaître celles et ceux qui ont fait Mouchin.

Pour alléger votre navigation, le XXème siècle a été écrit sur des pages spéciales (titrées "au siècle dernier"). Ces pages seront mises à jour en remontant le temps, selon les disponibilités du rédacteur (et, bien sûr, de vos contributions).

Remerciements particuliers à Pierre Varlet (U), auteur de nombreux articles sur l'histoire de Mouchin qui ont paru, année après année, dans le Bulletin municipal.
Mouchin, en Pévèle, semble de fondation ancienne, mérovingienne ou, peut-être, gallo-romaine. Le centre du village (où se situent la Mairie et l'école publique) est un quadrilatère d'environ 280 mètres sur 133 (4 sur 8 actus, soit les dimensions classiques d'une villa) dont seule l'orientation de 45° semble atypique. Pagus des Ménapiens, la Pévèle fut largement colonisée et plusieurs voies antiques la sillonnaient. L'ancienne route romaine qui, venant d'Arras, relie Douai et Tournai par Orchies passe à 1 km. environ de Mouchin, au hameau de Bercu

Le nom de Mouchin viendrait, d'après Dauzat, de Muscus, nom d'homme germanique, ou Mussius, nom d'homme latin, avec le suffixe -inium ("marécage" ?). Une autre interprétation (Musca : mouche) paraît plus improbable. Une autre étymologie est proposée par les langues déliées (voir 1933) : "dans des temps très éloignés", le village n'était qu'un "groupe de chaumières avec un moulin à vent d'une grande renommée alentours. Il pouvait moudre cent sacs de blé par jour" et l'on disait de lui : il en moud chin (cent). D'où l'origine du nom...

Le village a été appelé successivement Muscinium (847 - cartulaire de l'abbaye de Saint-Amand, acte signé de Charles le Chauve) puis Moscin (1111), Muscin (1173), Moussin (1191), Moucin (1223), Mouscin (1239), Moschin (1253) et, à nouveau, Mouscin (1255), Mouschin (1289), Mouchin (1342), Moussin-en-Peule (1398) et, peut-être, Mouchin lès Orchies (1421). L'orthographe actuelle date de 1804.

Mouchin est la seule commune française à porter ce nom. Un autre village possède une racine voisine : MOUCHAN, dans le Gers (du nom d'homme latin Mustius ou Muscius, avec suffixe -anum).
Mouchin est, également, un patronyme ; 28 "Mouchin" sont nés au cours des cent dernières années, pour l'essentiel en région parisienne.
Blason Mouchin

Les armoiries de Mouchin se lisent "De gueules, à la croix ancrée d'or, cantonnée de quatre annelets d'or fleurdelysés". Leur simplicité, ainsi que leur facture, signalent une origine certainement lointaine.

Selon le "Patrimoine des communes du Nord" (Flohic Éditions - 2001), ces armes sont de Charles-Philippe de la Chapelle, seigneur de Mouchin, mort en 1713. Les recherches sur cette famille sont en cours.

Une autre interprétation (source : Lexique héraldique de L. Vindevoghel) propose "De gueules à la croix ancrée et alaisée d'or, cantonnée de quatre couronnes de laurier du même".

Cette croix, sur un "écu français", est semblable à celle qui ornait l'écu de l'Ordre de Malte (dont l'origine remonte au IXème siècle) ou celui de l'Ordre du Temple.

Bercus Mouchin


Les armoiries de Bercus, connues depuis Lotin ou Gilles Hanette (1417) portaient "d'or à trois trèfles de sable". On les retrouve, notamment, sur les corbeaux de certaines poutres, dans les bâtiments actuels, ainsi que sur le "tableau de famille" des Tenremonde, dans leur chapelle funéraire qu'abrite l'église Saint-Éloi de Bachy.

source : l'héraldique dans l'église de Mérignies (auteur non cité) sur
home.nordnet.fr/~bbeghyn/Herald.htm.

Au Moyen-Âge, le fief de Mouchin fut tenu, entre autres, par Alexandre, chevalier de Mouscin connu par le don fait à l'église de Tournai de ses droits sur une "manse" sise à Tournai (1239), peut-être un descendant de Gérard de Muscin (1173-1190) et de Gontier de Moussin, évoqué en 1191. En 1253, un titre de l'Abbaye de Flines cite Alexandre de Moschin, connu dès 1239 comme chevalier de Mouscin, alors qu'un autre Gontier (de Mouscin) possédait des terres à Templeuve en 1255. Un seigneur Jean de Mouchin est cité dans un acte de 1342.

Puis se succèdent (selon une chronologie, pour l'instant, incomplète) Jean Clenquet, Sire de Mouchin en 1355 (peut-être fils de Jean "de Mouchin" ou Jean lui-même ?), un autre Jean Clenquet (1405) qui vend la Seigneurie à Hugues de Quartes, dont Roland (1433) et Alard (1449). Ensuite viendront les d'Estrayelles (XVIème et XVIIème s.) et, vers 1630, Jean Welles, gentilhomme anglais qui épouse Marie d'Estrayelles.
Au milieu du XVIIème siécle, Philippe de la Chapelle (blason) devient propriétaire du chÂteau et épouse Marie-Jeanne Le Sart. Ils disparaissent tous deux sans postérité (en 1713 et 1715) et la seigneurie échoit à Guillaume, cousin de Marie-Jeanne puis, en 1749, au second fils de celui-ci, Louis Baudry Joseph (qui décède en 1751) ; lui succède son aîné, Guillaume Joseph, qui ne porte le titre, semble-t-il, que provisoirement avant que Louis Joseph Hyppolite, seigneur de la Hautte, ne devienne à son tour seigneur de Mouchin en 1751.

Le chÂteau, habité au XVIIIème s. par Alexis d'Herbais, seigneur de Villecasseau (marié à Aimée, veuve du vicomte de Fariaux et fille de Guillaume Joseph Hippolyte Le Sart, écuyer, seigneur de Mouchin), revint ensuite dans cette famille avant 1784, Guillaume l'ayant hérité de son frère. Le dernier Le Sart à porter le titre de chevalier de Mouchin (en 1780) sera Charles Joseph, petit-fils de Guillaume, né à Mouchin en 1754 et décédé à Tournai en 1818.

à cette époque, c'était un manoir, sur motte entouré d'eau. Il fut mis en vente comme bien national en l'an VII (1800) et, malgré de nombreuses procédures, ne revint jamais aux propriétaires légitimes.

L'épouse de Louis-Joseph de Mortagne, Marie-Louise-Josèphe de Bacquehem, est décédée au chÂteau de Mouchin le 12 juillet 1837. Les Mortagne, qui n'ont laissé aucune descendance, étaient-ils, alors, les seigneurs du lieu ?

Que reste-t-il de l'édifice : quelques vestiges disparates en centre-village (le "donjon", décoiffé, une large façade dégradée, sur la place du village), dont on peut deviner le style face à la rue... du ChÂteau.

En 1771, la route menant de Lille à Valenciennes est redressée, qui dessine une belle droite entre Bachy et Mouchin. L'ancienne route (actuelle rue à la Deffe) se perdra, progressivement.

Saint-Pierre d'Antioche, l'église du village, est reconstruite entre 1730 et 1738. Après la pose d'une "première pierre" le 19 mai 1789, "en présence de MM. Choteau, curé de Nomain, Mas, curé de Bachy, Roussel, curé d'Howardries et Couvreur, curé de Saméon et autres", la nef sera remaniée en 1790 et les travaux achevés l'année suivante.

Par le traité d'Utrecht (11 avril 1713), le Tournaisis est dévolu aux "Seigneurs des Provinces Unies du Païs-bas" alors que "St-Amand avec ses dépendances, & Mortagne sans dépendances", comme "la ville et la citadelle de Lille avec toute sa châtellenie..." reviennent à "Sa Majesté Très-Chrétienne". Mouchin est donc française dès ce moment. Les nombreuses enclaves font l'objet d'un échange, village par village, par le traité de Versailles du 16 mai 1769, incluant notamment Bourghelles, Camphin et Wannehain au Royaume. Le traité de Bruxelles (18 novembre 1794) stipule que "le ruisseau de Lannon" (l'Elnon) séparera, désormais, "le territoire d'Howardries d'avec ceux d'Aix et Rumegies".

Tournai et 70 paroisses du Tournaisis seront annexés en mars 1793 et le resteront jusqu'aux traités de Paris (30 mai 1814 et 20 novembre 1815). Enfin, la frontière définitive sera tracée par le traité de Courtrai (28 mars 1820), de la Mer du Nord jusqu'à la Moselle et sera concrétisée par un "abornement" dont la conservation sera mise à la charge des maires des communes frontalières.

La frontière entre Rumes et Bachy, d'une part, et Mouchin jusqu'à l'Elnon d'autre part, est, essentiellement, constituée de limites de parcelles agricoles ; une borne de 1819 se trouve à chaque extrémité de cette dernière partie. Ensuite, c'est toujours l'Elnon qui marque le partage. Aucune borne, cependant, ne précise la (courte) séparation entre Mouchin et Howardries.

Cette période révolutionnaire connut de nombreuses guerres, les monarchies européennes voyant d'un mauvais oeil l'instauration de cette "République" à leurs frontières. De nombreuses troupes passèrent par notre région et, de mai à novembre 1792, ce furent les Autrichiens, cantonnée "entre Rumes et Marquin" (Gazette du Département du Nord), qui la ravagèrent. Sur un rapport du maire de l'époque, le District de Lille accorda, d'ailleurs, une indemnité aux Mouchinois, reconnaissant par là le civisme de ses citoyens.

Cette Maison sort de Watier, sire de Bercus en 1178. était-il l'ancêtre des Hanette, qui lui succédèrent ? Sont connus : Wicart (en 1254), Jehans (en 1282), Jean de Bercus (en 1302) puis Baude de Bercus (en 1313) et un autre Jean (ou Jehans) en 1336. Un premier Gilles (ou Lothars) clôt, provisoirement, la dynastie quand Jean de Croix épouse Marie de Bercus après 1339. La seigneurie est, ensuite, tenue par Aëlis Hanette (1346), suivi de Gilbert de Croix. Simon de Lallaing acquiert le château en 1356. De 1369 à 1386, Jean Fiévet, est chevalier, Seigneur de Bercus. Il sera suivi par Bernard de Croix puis, à une date non connue, par Otte de Croix dit de Drumez. En 1417, une nouvelle "maison", portant "d'or à trois trèfles de sable" apparaît avec Lotin (ou Gilles) Hanette, écuyer, seigneur de Berkius, époux de Catherine d'Auberchicourt, fille de Marie Clenquet dite de Mouchin. Il décède le 17 novembre 1429 et la seigneurie passe à Jean puis, en 1462, à Quentin Hanette, chevalier, Sire de Bercus, qui marie sa fille à Jean, Seigneur de Roupy (Aisne) et de Nomaing, quatrième enfant de Louis, Seigneur puis baron de Fosseux (U 1490), lui-même deuxième enfant de Jean II de Montmorency (1414-1477). Enfin, en 1493, le fief était tenu par Arnoul (ou Ernoul), écuyer dont le successeur fut, peut-être, son fils François. La situation du château, sur une légère éminence, semble évoquer un rôle stratégique de surveillance des routes Arras-Douai-Tournai et Lille-Valenciennes. La proximité d'un gibet laisse supposer, par ailleurs, que le seigneur du lieu était "haut justicier". La seigneurie de Bercus fut acquise par Philippe de Tenremonde (U 5/5/1597), Seigneur de Bachy et des Fremaux et, plus tard, Grand Prévôt de Tournai (1585), par son mariage avec Catherine Hanette, Dame de Bercus (U 21/5/1616). Tous deux reposent dans l'église de Bachy.

Leur troisième enfant, Jacques (<1561-1633), était titré Seigneur de Bercus. Son épouse, Marguerite de Roubaix, décède en 1622 "dans l'église de Mouchin". Viendront enfin Jacques, sans alliance, puis Maximilien de Tenremonde, sire d'Anvain et de Bercu. Le dernier seigneur connu au XVIIIème s. sera "Monsieur de Merigny" après son mariage "avec la fille de feu M. d'Anvain". Au tout début du XVIIème siècle, le fils du "Bailly de Bercus" tue Jacques d'Estrayelles d'un coup de couteau au cours d'une altercation.

L'édifice actuel (propriété privée), bel ensemble des XVIème et XVIIIème s. comportanr haute et basse cour (non classé, mais en cours de restauration par son propriétaire actuel) encore entouré de ses douves, a connu des fortunes diverses. Il fut, notamment, siège d'une laiterie (connue pour son fromage, la Mouchinette) et d'une brasserie (les bières Bulteau). L'activité industrielle a cessé en 1932.

Le hameau fut, également, le siège d'une sucrerie, sise à proximité de la douane et reliée à la gare de Bachy, vers 1890, par un train à vapeur destiné au transport du sucre raffiné alors que le "jus" de betteraves, pressé dans une annexe située près des lieux de culture à Wannehain, arrivait par une canalisation de fonte. Cette entreprise fut dirigée, à la fin du XIXème siècle, par Adrien Leroux, qui confia à la Compagnie Fives-Lille le renouvellement du matériel et fut gravement brûlé : passant près d'un bac de mélasse bouillante, il trébucha et y enfonça la jambe.

Les deux châteaux de Mouchin sont connus, au début du XVIIème siècle, par leur représentation dans les albums de Croÿ (planche 144 du tome XIII); ils on fait l'objet, ainsi que les autres châteaux de notre région, d'une étude d'Alain Plateaux dans le numéro 30 de "Pays de Pévèle", revue de la Société Historique et Archéologique du Pays de Pévèle (château Baratte - 59242 TEMPLEUVE).

Le 4 janvier 1812 naît, à Mouchin, Alexandre Monnet. Ordonné prêtre en 1837, il part comme vicaire pour Saint-Denis (île Bourbon, aujourd'hui la Rénion) en 1840. S'attachant au sort des esclaves, ce qui ne lui vaut pas que des amitiés parmi les colons dont il combat les thèses racistes, il construit, avec le concours de ses futurs paroissiens, une chapelle à la Rivière-des-Pluies.

Nommé curé de Saint-Paul en 1843 il reçoit, pour son action, la croix de la Légion d'honneur en 1845 ; le Pape Pie XI le nomme vice-préfet apostolique de l'île.

Victime d'une forte opposition et n'ayant pu bénéficier de l'appui des autorités locales, il est pratiquement expulsé le 28 septembre.

Il deviendra supérieur de la Congrégation du Saint-Esprit en 1848 et travaillera avec le gouvernement de Victor Schoelcher, dont on connaît l'action en faveur de l'abolition de l'esclavage. Néanmoins personne, à l'île Bourbon, ne prêtera attention à ses nombreuses interventions en faveur de l'affranchissement des esclaves.

Nommé évêque de Madagascar, il meurt en rejoignant son diocèse, à Mayotte, le 19 novembre 1849. Il repose, désormais, dans sa chapelle de la Rivière-des-Pluies. source : L'église en terre Réunionnaise" (1830-1960) de Prosper Eve (éditions du Grahter)
sur ile-bourbon.net/gouverneur/010604monnet.htm

L'église du village est l'objet de réparations, exécutées en 1811 par un entrepreneur de Rongy sous la direction de M. Dellemme, architecte.

Bien avant Jules Ferry, le village accueillait une école sise à l'emplacement actuel. Bâtiment de torchis recouvert de chaume, il était si ancien que, vers 1830-1840, il n'était plus que ruines, l'instituteur de l'époque, M. Séverin, faisant classe dans son logement personnel.

C'est en 1843 que les premières initiatives visant à la construction d'une mairie sur le terrain de "l'ancienne clergerie" sont prises. L'adjudication, concernant "un bâtiment à usage de mairie et de maison d'école", date de mars 1845, sur des plans de M. Marteau, architecte, et la construction assurée par François Delcroix, entrepreneur à Nomain ; la réception des travaux en présence du Maire de l'époque, M. Nicolle, a lieu le 24 février 1848.

En 1861, le Conseil municipal accorde une subvention de 100 francs à la Société d'Art Musical qui, participant à un festival à Bersée, en revient avec une médaille d'or. C'est la première "trace" d'une société de musique dans notre village.

Des réparations et, surtout, l'agrandissement de l'école de garçons sont projetés en 1875. En effet, l'école accueillait alors, dans 50 m², jusqu'à 115 élèves en 1874 ! En 1888, ce sont 153 garçons et 162 filles, pour une population de 1485 habitants, qui fréquentent l'établissement. Enfin, en 1889, la construction des bâtiments actuels est décidée sous le contrôle de M. Dellemme; ceux-ci sont réceptionnés le 26 octobre 1890 par le maire, Henri Varlet...

Les premières élections municipales, organisées les 21 et 22 janvier 1790, portèrent Jacques Hyacinthe Bulteau au fauteuil majoral par 44 voix sur 47 votants ; le Conseil était alors composé de 5 "officiers municipaux" (l'équivalent de nos conseillers actuels) et de 12 notables. Le 13 novembre 1791, Pierre-François Madoux lui succède mais, pendant l'occupation autrichienne (juin 1792-juillet 1793), Jacques Bulteau se retrouve "Bourgmestre" (bien que ce soit l'ajoint qui signe tous les actes). Le 10 Thermidor de l’An VIII (29 juillet 1800) Jacques Bulteau, nommé par l'Empereur, retrouve son poste, succédant à André Clenquet dont la nomination (le 1er Thermidor de l'an III - 19 juillet 1795) fut à l’origine de la colère des Mouchinois qui n’avaient pas été consultés : trois "officiers municipaux" refusèrent de remettre au nouveau Maire les clés des archives. Cette rébellion ouverte provoqua l’envoi d’un peloton de gendarmes pour rétablir l’ordre, allant jusqu'à la pose de scellés sur la porte de la mairie ! En 1807 c'est un Le Sart, Joseph Marie-Ange (dernier "seigneur de Mouchin" et cadet du second mariage de Louis), qui sera élu et restera maire jusqu'à son décès, en 1824.
Pierre Hubert Devaux lui succède, de juillet 1824 à 1830, suivi de Pierre Nicolle - qui présidera la réception des travaux de construction de la Mairie et de l'école en 1848. En 1855 c'est, à nouveau, un Bulteau (Louis) qui, considéré comme bonapartiste, est remplacé par Nicolle Varlet, nommé le 31 octobre 1870 et qui restera Maire jusqu'en 1915.
Pendant la Grande Guerre, c'est Léon Deroubaix, adjoint, qui fera fonction de Maire puis, en 1919, les mouchinois portent Ferdinand Puche à leur tête. Le Docteur Jules Lecouffe lui succède en 1929, suivi par Henri Martin en 1935, Jean Danna en 1947, Fernand Lemaire en 1971, Jacques Mahiez en 1977 et Paul Lemaire en 2008.

Depuis mars 2014 c'est Christian DEVAUX qui est le Maire de Mouchin.